Selon un rapport du CESE paru en octobre 2023, l’immense majorité des Français se dit inquiète des conséquences du dérèglement climatique sur le monde (80%), la France (74%) … mais également sur eux et leur famille (64%). Alors que l’écoanxiété se propage, il peut être salutaire de faire un pas de côté, tout en restant engagé pour l’environnement.
S’évader, c’est ce que proposent chacune à sa manière Caprin et La Pièce, deux marques françaises engagées.
Faisons connaissance avec ces 2 marques
La Pièce, fondée en 2018 par un couple passionné d’escapades urbaines, propose des vêtements (veste, blouson, cape de pluie…) et d’accessoires (sacs, plastron doudoune, bonnet …) sportifs et élégants, inspirés par les quartiers emblématiques de villes telles que Paris, Barcelone et Londres. Les créations contemporaines et sophistiquées de La Pièce sont conçues pour les citadins actifs et aventureux, qui souhaitent allier confort, style et respect de l’environnement. La marque encourage les micro-aventures, c’est-à-dire les courtes escapades en plein air, en ville ou en pleine nature.
Caprin, nommée en référence aux bouquetins et autres chamois emblématiques de nos montagnes, est une marque française de vêtements et accessoires de trail running éco-responsables fondée en 2020 par Alexandre, féru de sports outdoors en tous genres. Davantage axée sur la performance que La Pièce, Caprin cherche à apporter une alternative en circuit court aux shorts, maillots, bandeaux, tours de cou ou sous-gants nécessaires à la pratique des sports de pleine nature.
Des matériaux techniques innovants, une production française et un engagement pour la réduction des déchets
Malgré deux identités singulières et distinctes, Caprin et La Pièce se rejoignent néanmoins autour de l’emploi de matériaux techniques innovants, en mettant un point d’honneur à fabriquer en France. Ils sont également tous deux particulièrement engagés en matière de réduction des déchets. Retour en détail sur ces trois volets communs.
Des matériaux techniques innovants
La Pièce propose par exemple une veste polaire réversible constituée à 65% de Seaqual, un type de polyester recyclé fabriqué à partir de déchets marins récupérés dans les océans. Une manière de lutter contre les microparticules de plastiques libérées à chaque lavage d’un vêtement en polyester. Ces tout petits bouts de moins de 5 millimètres finissent en effet par s’agglomérer dans les océans jusqu’à constituer le fameux Septième continent de plastique, au milieu du Pacifique. Notons que si la libération de microfibres est ignorée au niveau européen pour l’élaboration du Product Environmental Footprint (PEF), elle est un des critères ajoutés par la méthode française (loi Climat et Résilience), afin de mieux mesurer la toxicité d’un produit textile. Le Seaqual est une matière de qualité, qui offre les mêmes propriétés que le polyester vierge : il est résistant, léger et facile à entretenir. De plus, il est certifié par des organismes indépendants, qui garantissent son origine et sa traçabilité. Dans la même dynamique, l’entreprise choisit également d’utiliser le fil ECONYL®, un nylon régénéré à partir de filets de pêche, moquettes et déchets industriels.
Pour son short de trail, la marque Caprin s’est quant à elle tournée vers le polyamide huile de ricin, également connu sous le nom de polyamide 11 (PA11). Ce matériau très résistant et biodégradable a pour avantage de présenter une densité plus faible que de nombreux autres plastiques, ce qui signifie qu’il peut être utilisé pour fabriquer des pièces plus légères et donc réduire la consommation d’énergie.
Produire en France
Si l’on se concentre sur le critère du changement climatique, le transport représente entre 8 et 10% de l’empreinte carbone d’un produit textile. Ce n’est donc pas la partie du cycle de vie la plus émettrice, mais c’est en tout cas la plus emblématique de cette production mondialisée.
Les principaux partenaires de Caprin, fabricants de tissus, atelier et usine de fabrication sont tous, en moyenne, à moins de 600 km de leur siège social dans les Alpes. Attaché à la transparence, Caprin fournit sur ses fiches produits l’adresse des lieux de création, tissage et confection.
Chez La Pièce, tous les vêtements sont dessinés, modélisés et prototypés localement, dans le bouillonnant quartier Latin à Saint Germain des Prés. Ces pièces uniques sont ensuite développées dans des ateliers situés dans les Charentes, la Loire et le Rhône. Ces ateliers disposent d’un vaste plan de formation pour doter les nouveaux travailleurs des compétences requises, avec un accent porté sur la transmission intergénérationnelle.
Optimiser la fin de vie du produit (réduire les déchets)
Dans le calcul du score environnemental d’un produit textile, la méthode française inclut un nouveau score par rapport à la méthode européenne du PEF : il s’agit du
coefficient de durabilité. Celui-ci comprend des données relatives au type de matière, à la traçabilité, mais aussi à la largeur de gamme (nombre de références), à la durée de commercialisation, et enfin à l’incitation à la réparation.
Concernant l’incitation à la réparation, plus la différence entre le coût de réparation et le coût du vêtement sera grande, plus le vêtement sera considéré comme durable. Mais toute initiative de la marque encourageant le réemploi et donc la longévité de son produit améliore également le coefficient.
C’est ainsi que Caprin fournit avec chaque article une bande de tissu supplémentaire pour réparer le vêtement en cas de chute et prolonger ainsi sa durée de vie.
Pour sa part, La Pièce encourage le recyclage avec une proposition originale : se prendre en photo/vidéo devant la borne permet d’obtenir -10% sur sa prochaine commande.
Sans sacrifier la qualité et le confort nécessaire à des vêtements techniques, Caprin et La Pièce nous permettent ainsi d’explorer notre environnement sans le persécuter.