Depuis son entrée en vigueur le 1er octobre 2025 pour les marques textiles qui le souhaitent, l’affichage environnemental se lit sur cette étiquette :
Pourquoi ce format ?
L’idée principale est d’évaluer sans dévaluer, de donner des repères sans porter de jugement.
C’est pourquoi :
- l’étiquette est en noir et blanc : pas de vêtement ‘vert’ qui pourrait inciter à la consommation, tous les vêtements ont un impact, plus ou moins grand ;
- le score est une valeur absolue, de 0 à l’infini, pour ne pas donner l’impression d’une bonne ou mauvaise note. Charge au consommateur de se créer des repères en intégrant des ordres de grandeur !
- cette notion de “coût” doit faire écho – dans l’esprit des consommateurs – au prix d’un article en euros : plus il est élevé et pire c’est pour l’environnement.
Quel est l’objectif de l’affichage environnemental ?
L’affichage environnemental sert plusieurs objectifs :
Pour les consommateurs : les aider à prendre conscience de l’impact environnemental de leurs vêtements, et les aider à faire des choix de consommation.
Pour les marques, et metteurs sur le marché : faire des choix au moment de la conception des collections de vêtements, c’est-à-dire de l’écoconception
Et ainsi, réduire l’impact global du secteur textile sur l’environnement.
Quels ordres de grandeur ?
La plupart des articles se situent entre 300 points d’impact (slip) et 5000 (manteau).
L’intérêt est de pouvoir comparer plusieurs articles d’une même catégorie entre eux.
Quel est le cycle de vie d’un produit textile ?
Le calcul du coût environnemental est basé sur la méthodologie d’analyse de cycle de vie du produit, depuis l’approvisionnement des matières, jusqu’à sa fin de vie en tant que déchet, en passant par les différentes étapes de la fabrication d’un vêtement (tissage, confection, ennoblissement), son transport, son utilisation par le consommateur.
Par exemple : Les étapes de transport au cours du cycle de vie d’un T-shirt représentent entre 2% et 15% de l’impact, alors que la production des matières premières peut représenter entre 25% et 55%, et les étapes de transformation (tissage, tricotage, confection…) entre 20% et 35%.
Quid du caractère obligatoire ?
Ce coût environnemental français préfigure l’éco-score PEF européen qui, lui, devrait être obligatoire pour les 27 états membres pas avant 2029. S’il obéira à une méthode de calcul différente et aura une autre signalétique, les données à fournir pour son émission seront similaires (masse, composition, pays de fabrication…)
Quelles données collecter ?
Pour chaque article, quelle que soit sa teinte et sa taille, il faudra a minima :
- un code EAN (taille moyenne)
- sa masse
- sa composition
- ses pays de tissage / teinture / confection
- ses accessoires (boutons, zips)
